Les acteurs clés dans le domaine des énergies renouvelables sont nombreux. De manière classique, on peut distinguer les acteurs ministériels, les agences nationales et les ONG ainsi que le secteur privé.
Le Ministère du Pétrole, de l’Energie et des Mines (MPEM) :les principales structures de gouvernance sont placées sous la tutelle du Ministère du Pétrole de l’Energie et des Mines (MPEM). Celles-ci comprennent la Direction de l’Electricité et de la Maitrise de l’Energie (DEME) en ce qui concerne les domaines de l’électricité (tutelle de la SOMELEC) et des opérateurs sur et hors réseau. La Direction Générale des Hydrocarbures (DGH) a notamment pour responsabilité l’octroi et le suivi des permis d’exploitation ainsi que la distribution des produits pétroliers.
Ces autorités de gouvernance ont, entre autres, pour mission la tutelle des structures opérationnelles tels que la SOMELEC et l’ADER pour la DEME (l’APAUS étant sous la tutelle du Ministère des Affaires Economiques et de Développement –MAED—) ; de la SOMIR (Société Mauritanienne des Industries de Raffinage) pour la DHR ; de la SMH (Société Mauritanienne des Hydrocarbures), de la SOMAGAZ (Société Mauritanienne de Gaz) et de la GIP (Société de Gestion des Installations Pétrolières) pour la DGH.
Autorité de Régulation Multisectorielle (ARM) : l’ARM a été mis en place en 2001 . Celui-ci est chargé de la régulation des activités exercées sur le territoire de la République Islamique de Mauritanie dans les secteurs de l’eau, de l’électricité, des télécommunications, de la poste, et de tout autre secteur dont elle aura la charge. Pour l’instant, dans le domaine de l’électricité, elle est uniquement en charge des délégataires de service, la SOMELEC n’ayant pas encore été intégré à son périmètre d’action.
Agence de Promotion de l’Accès Universel aux Services de base (APAUS) : entité publique multisectorielle (hydraulique, énergie, télécom/TIC), crée en 2001. C’est un organisme indépendant doté d’une personnalité morale et d’un financement indépendant (assurant notamment la gestion du FAUS pour le Gouvernement). Elle a pour mission de promouvoir l’accès universel à travers :
des actions de plaidoyer, dont certaines sont spécifiques au secteur privé ;
une activité de mobilisation des ressources pour la mise en œuvre de la stratégie ;
la recherche d’une cohérence et d’une convergence entre les stratégies des partenaires extérieurs intéressés par l’accès universel ;
la conception et la réalisation d’actions pilotes qui viseront à démontrer la viabilité des orientations retenues et à diffuser les enseignements qui s’en déduisent.
Par ailleurs, elle assure la gestion du Fonds d’accès Universel aux Services régulés qui est appelé à regrouper progressivement l’essentiel des moyens mobilisés pour l’extension et l’exploitation de ces services. L’APAUS mène des actions d’électrification et d’aménagement d’infrastructures dans certains villages, tout en étant responsable de la maintenance lourde des groupes électrogènes des délégataires de service
Agence de Développement de l’Electrification Rurale (ADER) : l’ADER est une association, agissant sous l’égide du MPEM, et menant des actions d’électrification rurale. Auparavant principalement investit dans la distribution de kits photovoltaïques, l’ADER opère de plus en plus des actions de même nature quand elles ne sont pas complémentaires à celles de l’APAUS.
Société Mauritanienne d’Electricité (SOMELEC):elle est née en 2001 de la scission de la SONELEC (Société Nationale d’Eau et d’Électricité) suite à la volonté de libéraliser le marché de l’électricité. Elle a en charge la production, le transport, la distribution et la commercialisation de l’électricité en milieu urbain et périurbain sur la totalité du territoire national. Elle est aussi en charge de la gestion des réseaux isolés des Moughataas. Celle-ci est notamment responsable de la gestion des centrales solaires et éoliennes connectées au réseau (notamment la centrale PV de 15 MW et la centrale éolienne de 30 MW de Nouakchott).
Sociétés Minières : Certaines des sociétés Minières mènent des actions d’électrification des villages dont elles dépendent. Elles réfléchissent aussi à la possibilité de réduire leurs coûts d’exploitation à travers l’utilisation accrue d’énergies renouvelables pour répondre à leurs besoins hors réseau.
Autres : Un certain nombre d’ONG, y compris internationales, sont très impliquées dans le secteur et mènent à la fois des actions de sensibilisation et des projets de démonstration de l’utilisation possible de ces ressources, surtout en en zone rurale.